Edito

Ras-le-bol des sneakers !

Google+ Pinterest LinkedIn Tumblr

Je sais.. Je ne manque pas de courage. Un acte héroïque, presque. Mais oui. Je le dis sans honte ni vergogne : y’en a ras-la-casquette des sneakers en tout genre. Bariolées, en cuir, en toile, avec ou sans semelle XXL, bi-matières… Les sneakers ont eu ma peau. Leur simple vue sur un ado désabusé ou une trentenaire ultra-lookée me donne la chair de poulet.

Sale, tu déambuleras.

Oui. Les sneakers se veulent sales pour être hype. De quoi me faire prendre mes jambes à mon cou.
Volonté affichée ou pas, le résultat est là. Informes, grisonnants, avachis, ils salissent un look et un personnage tout entier.

La question est : POURQUOI ?
Flemme assumée ? Un coup de d’éponge n’a jamais tué personne, pas même un ado fatigué (#pléonasme) ou  une paire de sneakers en fin de vie (#solide-la-mauvaise-graine).

Nonchalance souhaitée ? Mes chers et tendres ados, nul besoin de porter des chaussures sales pour afficher votre nonchalance. Vos hormones s’en chargent déjà toutes seules, avec un certain brio.

Rebelle attitude envisagée ? Saine revendication… qui peut se manifester de bien des façons.

Very bad fripe.

Portés à toutes les sauces, les sneakers, font, parfois, l’effet d’un pétard mouillé à défaut d’une bombe.
Avec un jean, passe, évidemment (sous réserve que la dite-chaussure soit propre).
Avec un short estival, passe encore très bien (la condition est la même).

En revanche, avec une robe habillée et des collants ?… What the…. Pardon. POURQUOI (bis) ?
Pourquoi, volontairement, casser l’effet glamour d’un look raffiné et féminin ? Pourquoi préférer une paire de sneakers façon boulet d’Alcatraz à des escarpins affineurs de jambes et de silhouette ?

Le décalage, me direz-vous. Effectivement, le décalage. Un subterfuge mode bien connu, qui assure souvent modernité et branchitude. Encore faut-il l’utiliser à bon escient et l’adapter à sa morphologie.

Exemples. Une jupe tube féminine et glamour avec un bombers : oui.
Un jean effiloché avec des escarpins vertigineux et une veste en tweed : oui, encore.
Une robe fluide, fleurie, légère avec une paire de sneakers bariolée, à plate-forme XXL : non. A moins que l’idée ne soit de gâcher l’effet léger et aérien de la robe avec des plombs luminescents aux pieds.

Un âge d’or en plein déclin ?

Vaste débat qui divise les intellectuels du tout Paris (et d’ailleurs… d’ailleurs).
Aaaaaah, on en a mangés des sneakers ces 10 dernières années. Cuir, toile, colorées, basses, hautes….Tellement que les marques, à court d’inspiration, rivalisent d’originalité pour nous en vendre encore et encore.

Et n’ayons pas peur des mots : plus elles rivalisent d’originalité… plus la chute dans le ravin du mauvais goût est proche. La course à l’excentricité n’a pas que du bon. Loin s’en faut. Elle est, même, souvent signe de la fin d’une époque.

Quelques exemples d’égarements en matière de sneakers ? La liste est longue.
Sneakers à talons : inutile de s’embarrasser de commentaires.
OVNIS parés de scratchs à fourrure  : amis du mauvais goût auto-proclamé, bonjour.
Spécimen bariolés tout en fluorescence : la « tendance » n’a pas toujours que du bon.

Bref, si je pouvais m’offrir le luxe de formuler un voeu… modeux, il serait celui-là.
Que les sneakers retrouvent leurs usages initiaux : faire du sport, parer un look décontracté tout en légèreté, propreté et simplicité et, surtout, ne plus envahir notre espace vestimentaire vital.
Que l’époque des sneakers coûte que coûte soit enfin révolue.
Que les sneakers matin, midi, soir ne soient plus abusivement prescrits par les Docteur Sc. Tendances.

Croisons les doigts, prions les Dieux de la mode & montrons l’exemple, nous courageuses Grandes Modeuses !

D’autres éditos ? C’est par ici. 

Votre commentaire